Édition du jeudi 17 mars 2005
Thierry Breton : les collectivités locales, coupables d'avoir trop augmenté leurs dépenses en 2004
Jugeant lévolution des finances publiques, hier lors dune conférence de presse, Thierry Breton, le nouveau ministre de lEconomie, a critiqué lattitude des collectivités locales, coupables, selon lui, davoir trop augmenté leurs dépenses en 2004. « Les dépenses des collectivités locales, a-t-il dit, ont progressé à un rythme trop soutenu (+5,5% hors transfert de compétence) et lévolution des prestations sociales a encore été trop soutenue (+4,5% après +5,6% en 2003) en dépit dun ralentissement perceptible en fin dannée des dépenses de santé ».
En fait, le ministre ne précise pas que la dégradation des finances locales a commencé dès 2003 et quen outre, jusqualors, elles contenaient les déficits publics et soutenaient largement la France, par leurs excédents, dans la réalisation des ratios européens.
En 2004, les collectivités locales cessent dêtre excédentaires, avait indiqué lINSEE le 1er mars. Elles accusent cette fois un besoin de financement de 2,2 milliards deuros, confirmant ainsi les inquiétudes des élus sur lavenir des finances locales. Les années précédentes, ces données montraient que les collectivités locales présentaient une capacité de financement : +2,1 milliards deuros en 2001, +2,7 milliards deuros en 2002. Mais en 2003, le mouvement dendettement était entamé, avec seulement +0,5 milliard deuros de capacité de financement.
Au contraire lEtat, dans la présentation de Thierry Breton, paraît plus vertueux : « Nous enregistrons des progrès mais la situation reste dégradée : le déficit public revient à 3,7% du PIB en 2004 après -4,2% en 2003. Ce nest pas pour moi, là non plus, un aboutissement et ce résultat recouvre dailleurs des situations contrastées : les comptes de lEtat, très déficitaires, se redressent en effet (un mieux de 13 milliards deuros qui permet de ramener le déficit de 56,9 à 43,9 milliards deuros). »
Pour le ministre, lassainissement global doit «se poursuivre : la dette publique continue en effet de progresser de 63,9% à 65,6% du PIB lan dernier, doù la nécessité de poursuivre une maîtrise rigoureuse de la dépense si le pays veut pouvoir assumer à terme ses engagements de retraite et de protection sociale ».c=http://www.upgradead.com/b.j
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